Plateforme du Nomadisme Géographique de l’Endémisme
2017 — ∞
La mise en place et le développement de la Plateforme du « Nomadisme Géographique de l’Endémisme » doit se faire grâce aux soutien des fond et l’établissement des partenariats officiels et techniques en organisant les chartes des deux constituants du projet de la plateforme. Les deux volets de la plateforme sont : permettre le retour au nomadisme ancestral des nomades sédentarisés qui le souhaitent ; le deuxième programme est la mise en place de l’expérimentation du nomadisme contemporain sous la « Loi Universelle du Passeport Unique ».
Aux yeux de l’administration officielle, vous n’êtes pas assez. Votre corps et esprit ne sont pas suffisants. Vous n’êtes pas un être suffisant. Il vous faut être un humain officialisé, estampillé et décrit dans un livret pour passer les portiques de frontières elles-mêmes inventées et décidées comme étant supérieures à d’autres limitations territoriales. Les papiers quels qu’ils soient, ne font pas de vous un humain légal. Aucun humain sur cette terre n’est illégal. Tout au plus, vous êtes sans papiers, mais jamais illégal. Ces papiers sont une invention des humains pour démontrer s’il fallait encore une autre manière, la domination des uns sur la soumission des autres. Ces papiers rendent difficile le déplacement. Ce déplacement ancestral pour lequel nous sommes sur cette belle et gratifiante Terre.
Les Bajau sont une petite tribu habitant à une heure de Bornéo, au milieu de l’archipel indo-malaisien. Ils sont nomades et vivent sur et avec l’eau. Ils n’ont pas de nationalité. En effet, l’administration gouvernementale reconnait seulement ceux et celles qui rentrent dans les cases de la soi-disant légalité. Même si la dite légalité est l’extraction de schiste. Paradoxalement, une entreprise destructrice a plus de facilité à s’installer n’importe où sur la planète, que si vous décidez de construire une habitation de 20m² autogérée. Si s’installer de manière fixe avec des convictions environnementales est le parcours du combattant administratif, être mobile, nomade, sans domicile fixe volontaire, l’est encore plus.
Le mur est une frontière. Selon l’architecte Claude Parent (1923-2016), un mur est la première trace d’architecture de l’humain dans la nature: « Le mur est la gloire de l’humain, devenu le symbole de l’horreur [1] ». Alors un mur, pour être considéré comme frontière, doit être franchissable, autrement cela sépare les Hommes. Les humains ne sont pas censés être séparés. Les frontières doivent être donc franchissables.
Si bien l’aspect de notre planète et des civilisations avec lesquelles nous sommes familiarisés, nous semblent pratiquement figées dans le temps et l’espace en dehors des signatures administratives et des conflits, il n’en reste pas moins que les frontières administratives et politiques sont une invention dominante et de domination. Nous ne devons rien à nos ancêtres. Au contraire, pour leur rendre hommage, l’humanité se doit d’assumer la création de systèmes et des artefacts positifs envers elle-même, changeants, fracturant les croyances jusqu’ici établies. Nous ne devons rien à nos ancêtres, surtout si nous allons mieux faire. Cela peut s’apparenter à la culture des grapheurs de rue ; on n’efface le graffiti, uniquement si l’on est certain que le nôtre sera meilleur que celui que l’on recouvre. Cela permet d’améliorer la technique de chacun et offre un art sublimé au spectateur. Cela n’enlève en rien la technique du précédant artiste car elle a contribuée à l’amélioration de celle du présent grapheur. La belle technique du graph actuel, témoigne également du niveau du précédent. Avoir ce code d’honneur parmi les gouvernements aurait évité bien des périodes sombres de notre histoire humaine. Alors, voici étayée l’abolition des frontières et la sublimation du nomadisme par l’expérimentation réelle.
Une forme de loi alternative, mais officielle définira la Plateforme du Nomadisme Géographique de l’Endémisme. En son sein, le programme de reconstruction du nomadisme contemporain comporte deux branches d’étude et d’exploitation grâce au « Passeport Universel Unique ». Une première branche de la plateforme est destinée aux populations contraintes à la sédentarisation par l’image affabulée du capitalisme occidental, afin qu’elles retrouvent leur vie nomade et équilibrée. Une deuxième branche permet aux sédentaires déjà confirmés par ce même capitalisme occidental, de développer une vie nomade et contemporaine harmonieuse.
Puisque nous tenons tant à écrire et décrire la légalité, j’invente ici un cadre artistique de projet de loi : la loi de « Passeport Universel Unique ». L’objectif est de rendre cette loi le plus juridiquement viable. La construction de partenariats et les échanges de savoir technique sont primordiaux. L’étape finale de ce passeport est de permettre à chacun des participants, de travailler et séjourner dans chacun des pays reconnus par l’ONU, mais aussi d’avoir le droit à un refuge autonome de quelque type que ce soit, où qu’il se trouve. Autant un loft à New York, qu’une cabane en Sibérie. Pour les anciens nomades tribaux, la plateforme leur permettra de retrouver leur quotidien originel tout en étant reconnus, respectés et valorisés à échelle de l’administration internationale.
**D’abord, les tribus nomades sont aujourd’hui, et depuis des siècles, en péril malgré l’importance de leur vision sur la nature et leur mode de vie sans impact négatif sur la planète. Elles disparaissent les unes après les autres, alors que nous avons tant à apprendre d’elles. Parmi les exemples, je vais citer l’un des peuples nomades le plus connus dans notre population occidentalisée et capitalisée : les nomades des steppes Mongoles. L’exode rural en Mongolie a été massif : un million de nomades jusqu’en 2019 ont déménagé vers Oulan-Bator, pour ne compter plus que 7 familles dans les steppes. Les familles rejoignent la ville d’Oulan-Bator en pensant qu’ici la vie y est plus facile, qu’elles auront plus de confort, un emploi et plus d’argent. Or, elles sont confrontées directement avec la misère et la pauvreté et sont contraintes d’exercer des emplois physiques pénibles, soumis à des réglementations entreprenariales et aux horaires esclavagistes pour un petit salaire. Beaucoup, souhaitent retrouver les steppes. Mais ils ont tout vendu pour déménager en ville. Tout est plus cher en ville et pour s’adapter au niveau de vie et aux standards de la ville, ils sont attirés malgré eux à la consommation inutile. Oulan-Bator concentre la moitié de la population du pays alors que les infrastructures ne sont pas adaptées. La pollution est de nos jours si dangereuse, qu’en 2019 les autorités du pays ont interdit aux enfants d’aller à l’école pendant tout l’hiver pour ne pas qu’ils aient à respirer l’air de la ville. Les enfants doivent rester cloîtrés. L’ironie du sort des nomades fuyant la liberté et l’air pur des steppes, contraints de respirer l’air contaminé qu’eux-mêmes produisent en se chauffant au charbon, bien moins cher qu’une autre énergie. C’est le résultat d’une tromperie à l’échelle internationale.
Il est du devoir humain de permettre aux familles tribales désormais sédentarisées qui le souhaitent, de retrouver leur vie et destin de vie pour lesquelles elles sont sur Terre. Respecter et encourager leur destin, permettra au reste de l’humanité d’apprendre de la contemplation, de la lenteur et du respect envers son environnement. Les territoires sont habités par les humains comme par la faune et la flore, c’est ce cycle qui permet un équilibre par l’observation. Les tribus sont les êtres le plus en communion envers leur espace et environnement. Nous nous devons de les respecter et apprendre de leur cosmologie. Lorsque nous déplaçons la vie des êtres, les territoires sont laissés à la merci de multinationales qui détruisent la terre à tout jamais par des barrages, des feux laissant place à des monocultures, des mines à ciel ouvert. Si les tribus nomades ne sont plus dans l’espace, ou si les animaux ont été parqués dans les zoos, aucune raison ne pourra argumenter la protection de ces terres car leur fonction de vie a été anéantie et aucun être n’est là pour le faire vivre, ni le défendre. Ainsi, un programme international, qui permette aux personnes ayant fui la vie nomade et originelle en ayant été trompés par la ville, recevront une aide logistique et matérielle pour que leurs vie tribale et territoire soit respectés et restitués.
**Suite à ce rétablissement volontaire des peuples aux modes de vie harmonieux avec tout ce qui les entourent, la proposition de la « Plateforme du Nomadisme Géographique de l’Endémisme », prend ensuite en compte le volontariat de personnes issues des civilisations capitalisées, sédentarisées et occidentalisées. La plateforme défendra les limites de notre territoire comme étant celles dessinées par l’horizon environnement 24km². Les frontières se déplacent avec nous. L’horizon étant toujours plus loin, notre territoire endémique étend nos racines, nos frontières. L’horizon étant inatteignable, les frontières n’existent donc pas.
Nous expérimenterons ici la loi de « Passeport Universel Unique ». Dans un premier temps, des artistes seront invités à participer à l’expérience pendant 10 ans. Le protocole de l’élection des artistes se déroulera de la manière suivante. Dans chacun des 197 pays officiels reconnus par l’ONU dans le monde, 2 artistes seront sélectionnés, soit un total de 394 personnes artistes qui bénéficieront du « Passeport Universel Unique » pendant 10 ans. L’appel d’offre aura lieu dans chaque pays à travers un tirage au sort de 20 artistes par pays. Ces 20 artistes constitueront un dossier artistique, mais surtout de motivation de mode de vie, juridique, philosophique, un bilan médical complet et de casier judiciaire vierge. Ces dernières conditions ne sont pas le fondamentalement de la philosophie du nomadisme ici théorisée, or tenant compte que le projet doit se réaliser avec l’institution[2], je prends en compte tous les paramètres pouvant être réfutés par les institutions officielles. L’objectif étant que l’expérimentation se réalise de manière concrète. Ces dossiers seront inspectés par un jury de cinq personnes : un docteur en médecine, une autorité juridique, un professeur de politique, un professeur d’histoire et deux personnes également civiles portées volontaires. Aucun membre des jurys n’est issu du monde de l’art. Après le choix des deux artistes par pays, ceux-là recevront la charte d’honneur officielle à signer, puis à sa réception par l’institution mère : la Plateforme du Nomadisme Géographique de l’Endémisme, ils recevront le « Passeport Universel Unique ».
Ainsi, chacun possède un numéro universel unique qui le définit, en tant qu’individu terrien : nom, prénom, date de naissance, lieu de naissance, adresse e-mail ; auprès de la Plateforme rattachée à l’UNESCO ou organisme officiel équivalent. Ce numéro permettra l’emploi et d’autre part la déclaration de toute activité monétarisée. En effet, il suffira de marquer ce numéro sur un bout de feuille, pour créer le devis, à l’international, puis de déclarer annuellement auprès de la Plateforme afin qu’un pourcentage soit versé à un pot commun permettant les droits à la santé des participants. Tels des impôts actuels redistribués aux services communs de santé pour le groupe de participants. Les nomades contemporains pourront expérimenter le système économique commun et international. Leur numéro de passeport leur permettra de s’inclure dans un système économique international pour que les taxes de leur facturation ou salaire servent à la communauté internationale nomade.
Les premiers nomades volontaires auront entre leur main un passeport et un système numérique qui les reliera afin qu’ils puissent bénéficier dans chaque endroit où ils se rendent, d’une maison ou refuge. Les habitations sont mises en commun entre les participants. Si les volontaires citoyens du monde sont 394 personnes, il y a 394 « chez-soi » potentiels. Si les personnes n’ont pas d’habitation à mettre en partage avec le reste des nomades du monde, des personnes sédentarisées et volontaires pourront faire partie du programme afin de les accueillir ou de leur permettre un abri confortable.
Les participants nomades, renoncent pendant les 10 ans de l’expérimentation à leur nationalité et passeport classique d’origine. Ils seront également radiés ou congelés de toute institution publique nationale d’origine [3], pour n’utiliser que le seul numéro du passeport international avec lequel ils pourront se déplacer, travailler sous contrat ou facturer individuellement et se soigner.
Une seule et unique banque partenaire de l’institution et de l’expérience octroiera des comptes bancaires et des cartes de crédit internationales aux 394 participants nomades et s’engage à ne faire aucun investissement avec l’argent des participants. L’argent sera comptant, net et ne comportera aucun taux de bénéfice, ni de sanction dans la dite banque. L’institution mère : « Plateforme de Nomadisme Géographique de l’Endémisme », sous la tutelle de l’UNESCO ou organisme officiel équivalent, traitera les besoins des artistes et répondra aux doutes personnels et des institutions nationales. La plateforme aura la charge de la réception du pourcentage des salaires perçus par les artistes au fur et à mesure de l’expérimentation. Il sera proportionnel aux gains. Ce pourcentage reçu sera redistribué dans sa totalité et chaque année pendant les 10 ans, à des ONG œuvrant pour des actions positives sociales et environnementales, ainsi qu’aux soins de santé des participants. Une fois l’expérimentation terminée, si celle-ci ne se renouvelle pas, la banque facilitera à chacun des 394 participants l’ouverture d’un compte dans la banque de leur choix. Les participants s’engagent à n’investir aucunement dans les actions boursières, ni entreprises privées pendant toute la période de l’expérimentation. Aucun impôt national ne sera retiré : tout sera traité par la plateforme nomade mère, rattachée au moins pendant les premiers temps de l’expérimentation, à l’UNESCO.
Les participants s’engagent à ne pas enfreindre les lois en vigueur dans chaque pays qu’ils visitent. Si tel était le cas, leur droit universel leur serait retiré immédiatement et leur passeport classique ainsi que la loi du pays visité et celui d’origine, s’appliqueraient instantanément.
Par mesure de soin d’étude dans le cadre de l’expérimentation, si un abandon ou sanction juridique venait à avoir lieu, aucun membre de l’institution nomade participant à l’expérience ne serait remplacé.
Le « Passeport Universel Unique » est reconnu à chaque douane des pays reconnus par l’ONU et leur numéro est reconnu par chacune des institutions économiques nationales. Les clients et les employeurs éventuels des participants nomades, recevront avec la facturation et signature de contrat, un document officiel d’honneur et d’engagement à présenter aux institutions économiques selon les lois en vigueur dans chaque pays. Chaque institution nationale et publique est libre et indépendante du traitement de cette déclaration financière. Une note explicative de l’expérimentation, encouragera la non-imposition nationale des clients et entreprises pour les montants traités avec les participants, pour encourager la générosité ainsi faire grandir l’expérience et cette philosophie. Les participants nomades déclarent exclusivement à la plateforme mère, quelle que soit l’activité créative que le participant génère : photo, livre, film, performance.... Leur seul interlocuteur administratif restera la plateforme mère.
Les participants sont en bonne santé et sont encouragés en cas de besoin, à se soigner selon des méthodes naturelles et ancestrales présentes dans chaque pays. Un pourcentage égal par participant, sera pris en charge par l’institution grâce à la cagnotte annuelle, afin d’assurer les soins en cas de besoin.
Les participants propriétaires mettent à disposition gracieusement de l’expérience leur maison, refuge ou appartement pendant toute la période de l’expérimentation. Aucune obligation sur leur seule utilisation par les membres, n’est cependant faite. Mais chaque membre est assuré d’une habitation l’attendant dans chaque territoire de la planète. La gestion sera effectuée par la plateforme et aucun échange monétaire entre participants n’aura lieu.
La société nomade contemporaine et la non propriété seront ainsi totalement expérimentées artistiquement grâce au Passeport Universel Unique. L’objectif étant de le rendre accessible peu à peu à toute l’humanité. Si nous ne l’expérimentons pas, nous ne serons jamais …
[1] Interview Claude Parent par Clémence Denis et Marc Blume, 2010, Cité de Patrimoine.
[2] L’UNESCO serait un des partenaires clés.
[3] Type URSSAF, MDA, Sécurité Sociale…
Platform of Geographical Nomadism of Endemism" and Law of the Unique Universal Passport by Ingrid Paola Amaro
I will be allow the establishment and development of the Platform of "Geographical Nomadism of Endemism" in order to raise funds and establish official and technical alliances by organizing the statutes of the two constituents of the platform project . The two components of the platform are: to allow the return to ancestral nomadism of sedentary nomads who wish to do so; the second program is the establishment of the experimentation of contemporary nomadism under the "Universal Law of the Unique Passport".
Aim :
Create an official platform and 1/1 scale experimentation with UNESCO or equivalent. https://fr.unesco.org/
If you are interested : contact us !
Plataforma de Nomadismo Geográfico del Endemismo" y Ley del Pasaporte Único Universal por Ingrid Paola Amaro
El objetivo es el desarrollo de la Plataforma de "Nomadismo Geográfico del Endemismo" con el fin de recaudar fondos y establecer alianzas oficiales y técnicas mediante la organización de los estatutos de los dos constituyentes del proyecto de plataforma. Los dos componentes de la plataforma son: permitir el retorno al nomadismo ancestral de los nómadas sedentarios que lo deseen; el segundo programa es el establecimiento de la experimentación del nomadismo contemporáneo bajo la "Ley Universal del Pasaporte Único".
Objetivo :
Crear una plataforma oficial y una experimentación a escala 1/1 con la UNESCO o equivalente. https://fr.unesco.org/
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